Le marché immobilier français connaît des évolutions significatives qui varient considérablement d’une région à l’autre. Notre tableau de bord interactif offre une analyse détaillée des prix au mètre carré à travers l’Hexagone, avec une perspective actuelle (2025) et des projections pour l’année 2026. Examinons ensemble ces données et les tendances qu’elles révèlent.
Cliquer sur les boutons : 2025 / 2026 (Estimation) ⤵ pour voir les prix :
Prix Immobiliers en France par Région 2025
Moyenne des prix au m² pour l’immobilier résidentiel
Prix au m² (€)
Classement des régions par prix au m²
Note : Les projections 2026 sont basées sur les tendances du marché immobilier, les taux d’intérêt, et les mouvements démographiques. Ces estimations sont fournies à titre indicatif.
Évolution des prix immobiliers (2021-2026)
Prix au m² dans les grandes métropoles françaises
Source : Indices Notaires-INSEE jusqu’à 2025, projections pour 2026
1) Un marché immobilier à plusieurs vitesses
La carte de France présentée dans notre visualisation illustre clairement les disparités régionales en matière de prix immobiliers. En 2025, nous observons un écart considérable entre les régions les plus onéreuses et les plus accessibles :
🔹 L'Île-de-France
L'Île-de-France se distingue sans surprise comme la région la plus chère avec un prix moyen de 9 950 €/m² en 2025. Cette position s'explique par l'attraction continue de Paris et sa couronne, bien que les prix parisiens aient connu une baisse progressive jusqu’en 2024, avant une légère reprise cette année-là.
🔹 La Bourgogne-Franche-Comté
À l'opposé du spectre, la Bourgogne-Franche-Comté affiche les prix les plus abordables (1 900 €/m²), suivie du Centre-Val de Loire (2 100 €/m²) et du Grand Est (2 200 €/m²). Ces régions, moins densément peuplées et plus éloignées des grands pôles économiques, maintiennent des niveaux de prix plus accessibles.
🔹 La région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Entre ces deux extrêmes, nous trouvons une gradation qui reflète l'attractivité économique et touristique des territoires. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur (4 200 €/m²) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (3 900 €/m²) complètent le podium des régions les plus chères, portées respectivement par l'attrait du littoral méditerranéen et le dynamisme de la métropole lyonnaise.
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2) Projections 2026 : une reprise généralisée mais inégale

Les projections pour 2026 indiquent une tendance à la hausse sur l'ensemble du territoire, mais avec des intensités variables :
Les régions qui connaîtraient les plus fortes progressions entre 2025 et 2026 sont la Bretagne (+7,1 %), la Nouvelle-Aquitaine (+6,9 %) et les Pays de la Loire (+5,9 %). Cette dynamique témoigne d’un attrait croissant pour les régions de l’Ouest, phénomène accéléré depuis la crise sanitaire et les nouvelles organisations du travail qui en ont découlé.
L'Occitanie affiche également une hausse significative (+5,5%), confirmant l'attrait continu pour le Sud de la France.
En revanche, les régions historiquement les plus chères comme l'Île-de-France présentent des progressions plus modérées (+1,0%), signe possible d'un plafonnement après des années de forte croissance.
Les régions de l'Est comme la Bourgogne-Franche-Comté (+1,1%) et le Grand Est (+1,4%) enregistrent les augmentations les plus faibles, ce qui pourrait accentuer encore les écarts avec les zones les plus dynamiques.
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3) Évolution des métropoles : un rattrapage des villes de province ?
Le graphique d'évolution des prix dans les grandes métropoles françaises (2021-2026) révèle plusieurs tendances notables :
Paris, après avoir connu un léger repli entre 2021 (10 200 €/m²) et 2025 (10 000 €/m²), pourrait amorcer une reprise en 2026 pour atteindre 10 250 €/m². Cette fluctuation témoigne d'un marché mature qui, après une période d'ajustement, retrouve un dynamisme modéré.
Lyon poursuit sa progression constante, passant de 5 100 €/m² en 2021 à une projection de 5 680 €/m² en 2026, soit une augmentation de plus de 11% sur cette période. La capitale des Gaules confirme ainsi son statut de deuxième marché immobilier français.
Marseille connaît également une évolution régulière à la hausse, avec des prix qui pourraient passer de 3 400 €/m² en 2021 à 3 870 €/m² en 2026 (+13,8%), signe d'une attractivité renouvelée pour la cité phocéenne.
Bordeaux, après avoir connu un cycle baissier entre 2021 et 2025 (de 4 800 €/m² à 4 500 €/m²), devrait rebondir en 2026 pour atteindre 4 730 €/m², sans toutefois retrouver son niveau de 2021.
4) Facteurs explicatifs et perspectives
Ces évolutions s'expliquent par plusieurs facteurs structurels et conjoncturels :
- Les nouvelles aspirations résidentielles post-pandémie, favorisant les villes moyennes et les régions offrant une meilleure qualité de vie, continuent d'influencer le marché.
- L'évolution des taux d'intérêt, après une période de hausse, semble se stabiliser, ce qui pourrait expliquer le rebond projeté pour 2026.
- Les tensions sur l'offre de logements neufs, conséquence du ralentissement de la construction, soutiennent les prix dans la plupart des régions malgré une demande parfois en berne.
- Les mouvements démographiques internes, notamment l'attrait croissant pour les régions littorales et de l'Ouest, contribuent à redessiner la carte des prix immobiliers.
(❗) Si ces projections se confirment, nous pourrions assister à un rééquilibrage partiel du marché immobilier français, avec un rattrapage progressif des régions historiquement moins valorisées, sans pour autant remettre en cause la prééminence de l'Île-de-France et des grandes métropoles régionales.
Pour les acquéreurs et investisseurs, ces données suggèrent des opportunités différenciées : les régions de l'Ouest offrent des perspectives de plus-value intéressantes, tandis que les marchés plus établis comme Paris pourraient présenter une plus grande stabilité, avec un potentiel de croissance plus limité mais plus sécurisé.
⚠ Il convient toutefois de rappeler que ces projections, basées sur les tendances actuelles, les taux d'intérêt anticipés et les mouvements démographiques observés, comportent leur part d'incertitude et devront être ajustées en fonction de l'évolution du contexte économique et social dans les mois à venir.